Pour une opé blogueur, Juliette et moi sommes invités à participer à un voyage sur la lune. Nous ferons partie des quelques poignées d’êtres humains nous étant rendus sur ce gros caillou. Forcément, on accepte. Très vite nous nous retrouvons sur la piste de décollage, dans nos combinaisons de spationautes. La fusée ressemble davantage à un gros avion et le vol ne dure pas très longtemps. En fait, nous participons à une espèce de beta-test de vols d’un nouveau genre. Nous sommes accompagnés d’un pilote un peu roublard et une intendante. Bref, pour alunir, le capitaine me demande de me placer tout en bas de la fusée et de viser avec un guidon le hub qui va nous accrocher. Là je découvre par le hublot qu’on va se poser sur une base lunaire. Le capitaine nous explique qu’elle est vide et qu’on l’a louée à la NASA pour quelques jours. Un peu comme un Pierre & Vacances. Tout se passe bien, on commence à découvrir la base. L’intendante décharge ses cartons de nourriture lyophilisée, tandis que le capitaine, un peu trop sûr de lui, ne vérifie pas la fermeture du sas qui mène à l’extérieur. C’est l’intendante qui lui signale qu’un truc bloque la porte. Là je le sens mal. Au lieu d’arranger les choses correctement, il se dit qu’en tirant un grand coup sur ce qui coince permettra de le débloquer : il l’attrape avec les mains, jure, et tire de toutes ses forces. Certes ça débloque la porte, mais au lieu de la fermer, ça l’ouvre. Le pauvre homme est aspiré à l’extérieur. Notre salle dépressurise, les lumières rouges accompagnent les sirènes. Puis la porte se referme. On se précipite vers la porte vitrée, pour tenter de voir le capitaine. Vu le cri qu’il a poussé en étant aspiré à l’extérieur, on a pas vraiment d’espoir qu’il soit encore vivant. Soudain le glas tombe sur cette expédition lunaire, qui se voulait légère. On est dans le caca. Personne parmi nous ne sait piloter, et on a la seule fusée qui est actuellement en service. Oups.