Disneyland, épidémie, zombies

Par une chouette journée de printemps, je me suis rendu à Disneyland avec quelques amis dont @ff_ff. Comme il y a du monde on va plutôt vers le fond du parc. Plus on avance moins il y a foule, jusqu’à arriver à un endroit que je ne connaissais pas chez Mickey. Il s’agit d’une attraction avec des acteurs : certains jouent les zombies, d’autres les cow-boys et doivent dézinguer ces faux zombies. Deux acteurs font patienter les gens dans la file d’attente en jouant une scène : le faux zombies fait comme s’il avait une crise, le cow-boy pointe son pistoler et tire des balles à blanc. Le faux zombie tombe dans un râle, le public applaudit. Puis il se relève et refait mine d’avoir une crise d’accès de zombification. Le cow-boy tire à nouveau mais ça ne change rien. L’acteur zombifié fait une drôle de tête, il a l’air surpris de son rôle si bien joué… Et puis du sang presque noir commence à couler de sa bouche, sa peau tombe en lambeaux : il devient un zombie pour de bon ! Le cow-boy horrifié tire désespérément ses balles à blanc avant de se faire mordre par le zombie. Cris de panique dans la foule. Mouvement de recul massif. Pas d’autre choix que la fuite. Chacun court vers l’entrée du parc, sacrément loin quand même. En me retournant je vois @ff_ff se faire bouffer. Pas beau à voir mais il ne faut pas s’arrêter. Tout le monde autour de moi se fait croquer tour à tour, l’épidémie va plus vite que la foule.

Je me réfugie dans une attraction, où je remonte les couloirs mal éclairés (ambiance pirates ou un truc comme ça). J’arrive finalement dans une salle de contrôle, où déjà se sont réfugiés d’autres visiteurs. Il y a parmi nous un garde qui ouvre une armoire pleine d’armes et procède à une distribution. Nous fermons les deux portes d’accès avec des chaînes. On commence à peine à se calmer quand on en entend tambouriner à l’une des portes : on pense d’abord que ce sont les zombies, mais on entend une petite voix faiblarde. Une petite fille ! Tant bien que mal on lui ouvre la porte pour la laisser entrer, poursuivie par les zombies. L’un d’entre nous tire quelques coups de feu par l’ouverture mais très vite on lui dit d’arrêter : le bruit va rameuter les autres.

Situation de crise dans ces 30m2. Nous sommes a priori encerclés. J’explique rapidement à la petite fille comment se servir de son pistolet puis nous formons deux groupes : nous ne sommes pas d’accord sur la sortie à choisir. Deux portes, deux groupes : nous sommes tous conscients que tout le monde n’y survivra pas. On ouvre les portes.

Morsure de zombie

Apocalypse. La Terre est dévastée par un virus qui touche la race humaine comme une trainée de poudre. Ca fait des heures que je cours au milieu de la nuit, me cachant parfois derrière un mur, un buisson, une porte cochère… Ils sont partout. Ils sont rapides. Nous sommes peu.

Les zombies ont besoin de chair fraîche. Et pourtant, une bouchée leur suffit. Une fois mordu, le pauvre survivant devient l’un des leurs, avec une oreille en moins, ou un trou au bide. Ils se regroupent autour de feux de poubelles pour se réchauffer. Et moi je la cherche. Je sais qu’elle est encore en vie. Je dois la retrouver. J’arrive à un carrefour. Au coin, un terrain vague qui servait de terrain de basket accueille une quainzaine d’entre eux. Ils ne m’ont pas vu. Je recule et me blottis contre le mur. Quand soudain je heurte quelque chose, ou plutôt quelqu’un : un petit groupe de 3 survivants se terre là. Ils sont apeurés. Je reconnais l’un d’eux : mon boss. Je leur propose de me suivre, je sais qu’il y a plus loin une grosse bâtisse capable de nous abriter. Ils acceptent. Voilà le plan : il va falloir courir vite, très vite, on ne peut que passer devant eux. Ne pas se retourner.

Nous nous élançons dans le froid. Le sans monte rapidement au tempes. J’ai pris la tête et nous amorçons notre virage dans le carrefour. Les zombies lèvent la tête, nous voient, nous suivent. Je vais tellement tellement vite que mon virage est trop large, je heurte un grillage en U. Pas le temps de faire demi tour pour le contourner, je grimpe sur une poubelle et l’enjambe. Mes compagnons sont moins chanceux. Ils n’arrivent pas à sauter de la poubelle au haut du grillage. La vingtaine de zombie les a rejoint. Ils se ruhent dessus. Dans des cris horribles, je constate leur transformation, quelques morceaux de chair en moins. Je repars aussi vite que je peux.

Après de longue minute, à bout de souffle, je m’arrête en haut d’une rue déserte. Et je la vois, la fameuse bâtisse. Je ne sais pas comment je la connais, mais j’entre. Personne au rez-de-chaussée. Personne au premier. Reste l’étage. On dirait qu’il est barricadé. Il fait noir, et pourtant je perçois deux corps : deux rescapées tentent de se faire oublier, pensant que je suis un zombie. Rapidement, je les rassure tandis que nous cloisonnons l’étage. Je m’écroule ensuite de fatigue.

Au petit matin, je constate que ma course folle m’a entraîné de Paris à Lille (en une nuit!). Pas plus étonné que ça, je regarde par la fenêtre. Des groupes de zombies errent partout. Et des enfants. Plein d’enfants qui se rendent à l’école. Etrangement, ils sont insensibles au virus. J’apprends alors par l’une des deux femmes que le gouvernement a décidé de les renvoyer à l’école, puisqu’ils ne craignent rien. Elle n’est pas loin, me dis-je. De là, je me vois à la fenêtre, la vision s’élargit sur le quartier, et en contre-bas se trouve une école. La caméra plonge vers la cour, et je la vois : une petite fille, 4 ans, emmmitouflée dans son manteau d’hiver, avec son bonnet qui recouvre ses couettes… Elle est triste et se demande où sont ses parents. Et moi je la cherche désespérement.

Sans raison apparente

Tout débute dans une vaste salle de spectacle. Un type derrière moi m’empêche d’en profiter en parlant fort, en s’exclamant bruyamment. Après avoir soufflé plusieurs fois « Silence ! » sans succès, je me retourne et lui demande de bien vouloir cesser. Là il s’emballe complètement et quitte la salle sur le champ. Je suis bien content sauf qu’il crée un esclandre en partant, du coup les vigiles l’arrêtent. Il se montre suffisamment violent pour que la police doive l’embarquer.

Sur le trajet qui le conduit au poste, il agresse le policier assis sur la banquette arrière à côté de lui. Le chauffeur, qui ne s’y attendait pas, est pris par surprise par le type enragé. Ce dernier préfère en finir plutôt que d’être emprisonné. Alors que la voiture roule sur un pont géant, le gars parvient à donner un coup de volant et la voiture traverse la rambarde, pour s’abîmer cent mètres plus bas, dans le fleuve. On ne les retrouvera jamais. L’un des deux policiers venait d’être père.

Quelques jours plus tard, une jeune femme et son père fond du ski de fond dans la forêt de la ville, pas loin du pont. Ils profitent du paysage calme et blanc, parsemé des tâches noires d’une végétation d’hiver. La jeune femme reconnaît en fait l’endroit… il s’agit du lieu de tournage d’un film passé récemment. Folle de joie, elle prend de la vitesse, et de l’avance sur son père. Elle disparaît derrière un virage, en riant. Puis le silence gagne la route enneigée. Le père peine un peu à rejoindre le virage, quand d’un coup il la voit débouler en sens inverse, effrayée, le visage déchiré par la peur. « Vite ! Aaaah ! Viiite ! » hurle-t-elle. Elle pousse sur ses bâtons comme une dingue, rejoint son père, arrêté, qui ne comprend pas, le double et s’enfuit par la forêt clairsemée. Du virage surgit alors un énorme 4×4, monté d’une tourelle de tir. Un homme à lunettes noir est debout derrière la mitrailleuse, vise le vieux et tire. Ce dernier a le réflexe de se jeter dans la neige et évite la première salve. La fille hurle en entendant les tirs mais ne se retourne pas, elle fonce vers une haie. Elle n’entend que le râle de son père, fauché par les balles. Elle déchausse alors ses skis et tente de grimper sur la barrière quand elle remarque qu’un fil électrique court tout du long. Horreur, un deuxième 4×4 arrive par la droite. Elle abat alors le haut de la barrière avec ses skis, grimpe par-dessus et court tout droit, vers des monticules géométriques. Derrière se trouve la route, pense-t-elle, elle sera alors sauvée. Mais pour y parvenir, il faut grimper sur ces étranges ballotins de paille. Électrifies eux aussi. C’est alors que débute l’incroyable parcours douloureux, s’électrocutant à chaque prise. Mais c’est le seul moyen de leur échapper. Quand elle atteint le haut du premier tas, elle comprend qu’elle peut s’en tirer à condition de sauter de pile en pile. Sans tomber. Les tirs de balles fusent. Elle s’élance…

Camionnette, snipers et fin du monde

A la suite d’une réunion de famille, je reprends le train à la gare de Bruxelles avec parents, frangins, cousins, oncles et tantes… Elle est circulaire et de l’extérieur pourrait ressembler à un stade. Nous sommes assis contre ses murs, dans une rue qui se termine en cul-de-sac contre la gare, en attendant notre train : l’intérieur est bondé et nous avons plus d’une heure d’avance. Je suis assis entre mon père et ma copine quand je vois passer à toute allure une camionnette noire et qui, dans un silence complet d’ébahissement général, vient s’écraser contre le mur de la gare. Stupéfaction dans la foule, aucune victime sauf les deux passagers qui ont littéralement explosé dans leur cabine. Je suis le premier à dégainer mon portable pour appeler les secours.
– Mince, c’est quoi le numéro en Belgique ?
– Tape le 112 me dit mon père.
Ce que je. Dès le déclic je résume deux phrases l’incident, mais une voix me répond en flamand.
– Non, je parle français. Ik sprecht ne neederlands ! Français !
Un autre déclic, puis une nouvelle voix. Pendant ce temps, je me suis écarté de la fourgonnette et je vois deux policiers au loin, les hèle, leur indique le l’endroit résume à la voix française la situation et précise que deux policiers sont sur place. Je raccroche et rentre dans la gare, quelque chose me turlupine.

Une fois dedans, une image de fourmilière me saute aux yeux. Quelque chose de pas normal dans cette camionnette. Pourquoi s’écraserait-elle à si vive allure contre un mur, si ce n’était pour… Je cours vers l’endroit de l’impact, mais à l’intérieur : une salle vide, et un mur épais comme une feuille de papier. Seulement des tas de caisses sont posées contre, et vu le peu de poussière, c’est tout frais. Une chance. Je retourne à l’extérieur, attrape la chemise de mon père :
– un attentat! C’était un attentat ! La camionnette est bourrée d’explosifs, mais les terroristes se sont tués avant de les activer. Ils voulaient exploser à l’intérieur de la gare !
J’attrape les deux policiers qui sont là, et leur répète la même chose. Terrorisés, ils se ruent sur leurs talkie walkie et appellent brigades, escouades, etc. Un périmètre de sécurité est organisé, mais nous restons dans cette ruelle : les secours y ont installé leur campement pour soigner les blessés légers, avant que l’on connaisse la véritable nature de l’accident. Nous sommes donc rassis quand tout d’un coup une douleur sourde me traverse la tête, je voix rouge, je m’effondre sur le sol.
– on nous tire dessus !
Mon père me regarde, il n’a rien vu, rien entendu.
– Couchez vous ! A terre !
Je fais signe à un cousin assis plus loin, je cherche des yeux le reste de ma famille.
Une autre balle est tirée et vient rebondir sur la camionnette. Cette fois tout le monde a entendu. Je regarde dans la direction opposée : au bout de la ruelle, un carrefour. Au centre du carrefour, un hôtel. Au deuxième étage, un sniper. C’est la bousculade pour sortir de cet endroit. J’attrape ma copine par le bras et nous courons vers le carrefour, étant donné que ce n’est que la seule sortie possible. Les flics sont dépassés. Au fur et à mesure que l’on s’approche de l’hôtel, je distingue de mieux en mieux le tireur : un homme très grand, cheveux longs blonds presque blancs, torse nu. Il saute du balcon, fusil à la main, et se dirige vers la ruelle. Il est suivi d’un autre gars, type asiatique, tout aussi grand. Ils marchent au travers de la foule sans se soucier d’elle. Plus loin, je vois un groupe de policiers et leur fait la description des deux individus. Ils foncent dans leur direction, arme au poing.

Pendant ce temps, c’est la fuite. La cohue. L’anarchie : je croise de plus en plus de types avec une arme à la main, qui commencent à s’en prendre à la population. Mais l’horreur se révèle quand je vois, au loin, une brigade de police abattre des individus désarmés, désorientés, perdus. Je décide subitement de ne plus courir sur la route, mais de passer derrière les maisons qui la bordent. Un regard vers ma copine suffit pour comprendre qu’elle aussi a saisi la situation. Nous arrivons à un immeuble en chantier, il n’y a pas d’autre moyen que de passer par la construction. C’est à ce moment que je sens qu’on est suivi. On monte au premier, en se cachant le plus possible dans les outils et matériaux abandonnés. Je vois alors un de ces grands types aux cheveux longs, en bas, cherchant quelque chose ou quelqu’un. Quand d’un coup il lève les yeux vers nous : c’est là que je vois ses pupilles, rouge sang, et le blanc de ses yeux devenu bleu. C’est là que je me souviens.

Flashback.
Quelques mois plus tôt, je suis à l’entrée d’un temple millénaire, découvert par mes soins, mais pour un but particulier : ma mission consistait à retrouver des pierres pour un richissime individu. Sur ses indications j’ai découvert l’endroit, mais pas l’utilité des pierres. On aurait dit de vulgaires cailloux sans forme, mais à l’intérieur brillait un éclat vert, parfois rouge, parfois bleu. C’est lors de leur livraison que j’en ai appris davantage : à cause d’une maladresse d’un garde de mon client, et par association avec ce que je savais du temple, j’ai pu en déduire que ces pierres étaient en fait de puissantes drogues utilisées par des sortes de chaman pour leurs transes. Ce que je ne savais pas c’est qu’elles modifient le métabolisme de l’individu et qu’elles plongent tous ceux qui y ont goûté dans un environnement communautaire et bestial fort, presque télépathique. Et ce, de manière permanente. De sorte que ce type pour qui je suis allé chercher ces pierres a pu infiltrer toutes les forces, toutes les administrations, tous les groupes armés en distribuant un peu de poudre de pierre à quelques individus choisis. Et voilà la révolution, à l’insu du peuple, lequel est peu à peu éliminé par cette nouvelle race dévastatrice.

Le soir est tombé, et je lis dans les yeux de cet être le sentiment de victoire. Et quand j’observe au loin tous ces brasiers, quand je comprends que je suis peut être le seul à connaître réellement la situation, je me demande sincèrement comment on va sortir de là.

Le mur d’eau

La nuit vient de tomber. Je suis un espion à la solde d’un riche gouvernement, chargé d’une mission de quasi-routine : enlever une personne en territoire ennemi. Pourquoi ? je ne sais pas. J’arrive tranquillement par la mer sur la plage d’une ville futuriste, bordée d’immeubles bas au design très aéré. Au loin s’élève une vielle forteresse moyenâgeuse, d’où s’élève vers le ciel sombre une tour de pierre.

Il ne me faut que quelques instants pour repérer ma cible : une jeune femme qui dort dans une maisonnette sans portes, tout juste un toit suspendu par un grand mur, faisant face à la mer. En réalité je suis venu la sauver : elle réside dans ce pays mais ne peu fuir, sous peine d’arrestation. Je la réveille doucement et découvre son visage : je le connais très bien dans la vie terrestre, mais le découvre dans ce rêve. Au début elle est effrayée, je suis complètement vêtu de noir, je parle peu, je lui dit juste que je suis venu la chercher et qu’il faut partir au plus vite. Après avoir constaté que les lieux sont toujours déserts, je l’attrape par la main et l’entraîne derrière le mur de son abri, en direction de la mer. Stupéfaction. Un mur immense, illuminé par le reflet de la lune, se dresse devant nous. Un mur d’eau de plusieurs dizaines de mètres, perdu dans l’horizon, qui semble immobile. Je reste figé quelques instants, hébété, à fixer cette masse noire. Quand je comprends, soudain, qu’un immense raz-de-marée fonce vers nous. Au vu de sa hauteur à une telle distance, j’imagine avec horreur sa taille en atteignant la côte.

On file vers la ville, ne pouvant rejoindre le canot et fuir par la mer. Aucun véhicule, et ces habitations qui semblent toujours aussi désespérément vides. Instinctivement, on cherche à atteindre un endroit en hauteur : le château. Bâti sur une colline, creusé à même la roche par endroits, on grimpe dans la tour jusqu’à une terrasse à l’opposé de la mer. Ainsi, un épais mur nous protège de l’océan. Elle croit que ça tiendra, mais je n’en suis pas si sûr. Je la cale bien contre la pierre taillée, tandis qu’un grondement sourd commence à faire vibrer le sol. Je contourne le mur pour contourner la tour et faire face à l’océan : le mur noir est à quelques mètres de la plage, sa hauteur est démesurée…

Aviation, horreur et absurdité

Tout commence sur une route d’Amérique du Sud. Nous roulons sur une piste à travers la forêt, quand nous nous arretons sur une corniche surplombant une vaste clairière. Nous découvrons un aéroport doté de trois petites pistes, un aérogare moyen et quelques moyens porteurs sur le départ. Jusque là tout va bien, on est venu voir les avions, on descend un peu sur le tallus herbé, nous rapprochant des pistes dépourvues de grillage. Quand l’horreur survient.

Un des avions qui décolle sur une des courtes pistes semble vouloir gagner trop vite de l’altitude. Il grimpe trop, il va décrocher. Il décroche. Dans un silence total, l’avion se retourne et commence à tomber. Horreur. Il se redresse à peine, je ne peux pas m’empêcher de hurler face à cette vision apocalyptique. Tout ce que je trouve à faire, hormis brailler, c’est sortir mon téléphone et photographier la scène. L’avion qui tombe. L’avion sur le dos à quelques mètres du sol. L’avion qui prend feu. L’horreur. J’en viens presque à chialer. L’engin se trouve à quelques mètres de moi, la partie arrière en feu, le nez dans la terre. On extrait un miraculé, qui ne semble l’être plus que pour quelques instants. C’est un steward. Des personnels du sol lui on déjà appliqué une minèrve qui lui recouvre tout le visage, je ne vois que ses yeux ; il est ensanglanté et totalement brûlé à partir du bassin. On appelle les secours, qui tardent. Un collègue du steward qui arrive en courant de l’aérogare lui sort cette absurdité : « Je sais qu’on ne peut pas te briser les cervicales tant que le délégué de la CGT n’est pas là, mais nous devons secourir les victimes ». Je suis au-dessus du type au sol qui pleure tant qu’il peut, il ne semble pas comprendre ce qui se passe ; son collègue vient de sortir un scalpel et lui ouvre le bide, laissant surgir une masse de boyaux et d’organes. Puis il plonge la main dans ses entrailles et cherche des survivants. Il ne trouve que des brûlés.